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Souvent, la panique prend le propriétaire de jardin quand il aperçoit la vitesse avec laquelle sa pelouse repousse. De la sortie de l’hiver à la fin de l’automne, c’est souvent un réel calvaire que de tondre sa pelouse une fois par semaine pour satisfaire au bon goût et à la mode de l’esthétique New Age. En effet, la seule raison qui vous fait couper le gazon (enquète IFFOP 2012) est à 87% le regard du voisin contre un petit 7% pour le renouveau écologique de son jardin.
Alors qu’en réalité, quel est vraiment le besoin d’une pelouse ? Être coupée juste avant de devenir une forêt !
Conséquences de coupes trop fréquentes
Si l’on suit la croissance naturelle d’une pelouse, les premières plantes qui émergent sont des herbes et des fleurs tout à fait classiques. Actuellement, la mode de l’esthétique New Age impose une coupe à la tondeuse dès qu’il y a émergence de petites fleurs voire dès que l’herbe frôle d’un peu trop près les pieds des usagers du jardin.
C’est évidemment une aberration. La pelouse n’a pas le temps de se générer qu’elle est déjà anéantie.
De plus, les propriétaires ont souvent tendance à évacuer l’herbe coupée hors de leur jardin (mise en déchetterie), enlevant ainsi les nutriments nécessaires au renouveau du gazon.
« Composter son herbe de tonte est une bonne chose, certes, mais encore une fois cela ne fertilise qu’une partie du jardin (le lieu du compostage) et cela ne sert à rien si l’on ne répartit pas régulièrement le compost formé un peu partout sur sa propriété ! » Mot du président des Jardiniers d’Europe lors de l’inauguration de son stand à la foire internationale de Lille.
Le mulching ou paillage
Le minimum que l’on peut faire si l’on a la volonté assumé de tondre son gazon très fréquemment, c’est de laisser les résidus de tonte sur place. Il existe désormais de nombreux modèles de tondeuses à gazon avec l’option mulching intégrée. Elle consiste à broyer finement l’herbe et à la laisser sur place, sur le lieu de coupe, à une taille idéale pour une intégration rapide dans la pelouse et sans contraintes visuelles.
La contrainte de ramassage du gazon coupée disparaît. Libre à vous de couper à la fréquence que vous souhaitez !
Bien évidemment, ce n’est pas parce que vous laissez vos résidus de tonte sur place que la pelouse va pousser plus vite, au contraire ! Le mulching ou paillage de sa pelouse permet d’une part d’isoler l’herbe coupée du soleil et d’autre part de garder humidité et nutriment au contact du sol.
L’herbe peut ainsi se renouveler et croîtra 1.5 fois moins vite qu’une herbe non paillée.
Fréquence idéale de tonte.
En grandissant, la pelouse se transforme en ce que l’on appelle l’herbe à fourrage mixte, constituée de foin et de divers plants différents selon votre localité. Il n’y a ici aucune raison de s’inquiéter. L’herbe peut ainsi atteindre des hauteurs allant jusqu’à 40 cm, taille au delà de laquelle le travail de la faux devient difficile.C’est juste avant ce moment là qu’il faut sortir sa faux et se mettre au travail.
Couper sa pelouse de façon idéale, c’est attendre qu’elle pousse haut et la faucher à la mode traditionnelle !
Le mouvement de coupe avec une faux est tout à fait intuitif. Veillez cependant à bien l’aiguisez et à opérer un mouvement circulaire à ras du sol pour avoir une technique efficace et peu fatiguant. Bien entendu, une fois coupée, l’herbe reste en place !
Pas question de transporter ses déchets organiques hors de son jardin : ils y sont, ils y restent !