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Le logement social en France est géré par des associations qui agissent sur le pouvoir de l’Etat. Au total, le logement social en France représente plus de 15 % du parc total du pays. Les associations qui fournissent des logements sociaux en France sont à la fois orientées vers le secteur privé et le secteur public. Sylvie Laroche, ancienne directrice de l’Armée du Salut nous en parle.
Association française du logement social
« Il est plus facile pour moi de comprendre le logement social dans un autre pays si je le décompose au niveau de la ville » explique Sylvie Laroche Armee du Salut. À Paris, le plus grand fournisseur de logements sociaux est « Paris Habitat ». Cette association de logement compte plus de 120 000 unités et héberge plus de 300 000 résidents. C’est une taille similaire à celle de la « New York Housing Authority ». Plus de 2900 personnes travaillent pour cette association et 45 % du personnel s’occupe de l’immeuble. 43 % des locataires vivant dans leurs propriétés gagnent moins de 10 000 € par an.
Financement du logement social en France
Le loyer des logements sociaux français dépend du coût de construction de l’immeuble. Les coûts de construction sont réduits par l’argent donné par l’État et les collectivités locales.
La ventilation de la provenance de l’argent est une combinaison de prêts bancaires, de comptes d’épargne, de subventions et de divers impôts et subventions de l’État. « Il est très intéressant de noter qu’il existe des plans pour construire et développer davantage de logements sociaux dans le centre-ville et dans les quartiers extrêmement riches dans un avenir proche », souligne Sylvie Laroche.
Certains se plaignent également que les pressions exercées pour construire davantage de logements sociaux sont en fait à l’origine de la vacance d’immeubles dans certaines régions de France.
Qui vit dans les logements sociaux français ?
Tout comme aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux, il existe des limites de revenus si une personne souhaite emménager dans un logement social. Ces limites sont fixées au niveau fédéral et varient d’une région à l’autre. Nos amis de « Logement Europe » soulignent que les limites de revenus sont en fait assez élevées pour qu’il y ait une bonne mixité sociale. En comparaison avec les logements sociaux américains où seuls les ménages à très faibles revenus peuvent vivre. Tout comme au Royaume-Uni et aux États-Unis, certains groupes bénéficient d’une préférence pour l’accès aux logements sociaux.
- Les sans-abris
- Ceux qui pourraient être expulsés
- Les personnes vivant dans des logements insalubres
- Ménages surpeuplés
- Handicapés
Les défis du logement social en France : Banlieues
Banlieues semble être le nom français de ce que sont les ghettos aux États-Unis. Au sein de ces Banlieues, il y a des plaintes de criminalité, de toxicomanie et même de radicalisation des musulmans dans les logements sociaux français. L’un des agresseurs du Charlie Hebo venait d’un site français de logements sociaux. « Une culture du chômage, du désespoir et de la stigmatisation est normale au sein de ces banlieues » rappelle Sylvie Laroche. Le New Yorker a écrit un article qui appelle ces quartiers « l’autre Paris ».