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On entend fréquemment dire que la bonne raison pour ne pas faire du compost est que celui-ci sent souvent mauvais. Ces odeurs désagréables démoralisent les gens qui, plus tard, abandonnent. En effet, un compost qui pue n’a rien d’attirant, bien au contraire.
L’odeur du compost, source de frustration
Pour ne pas tomber dans ce schéma, la personne en charge du composteur doit respecter certaines règles. En effet, le compostage réussit à tous les coups si toutes les conditions (facilement atteignables) sont réunies.
Pour ce faire, il faut forcement un moment ou à un autre se décrocher de la TV une dizaine de minutes, pas plus. Une dizaine de minute, et tous les deux ou trois jours. Cela est faisable par 98,9% des français adultes âgés de moins de 70 ans (sondage Egaud2). Alors on ne se laisse pas aller ! On enfile ses bottes et on va voir notre ami le composteur, ou le tas, avec une fourche-bèche dans les mains.
On enfile ses bottes !
Brasser régulièrement, la première solution
Le brassage est un des éléments clefs du compostage. Une bonne fourche fait parfaitement l’affaire. Si on est un peu fatigué, des ressorts existent tout en étant beaucoup moins efficaces. Et puis il ne faut pas avoir peur de passer pour un con (enfin ça, c’est une autre histoire). Le but de ce brassage est de remuer le compost pour permettre aux différent déchets intégrés de se mélanger. En brassant, les bactéries aérobies responsables de la dégradations vont se voir apporter de l’oxygène, élément nécessaire à leur multiplication et leur survie.
Une bonne fourche fait parfaitement l’affaire.
Faire des petits morceaux
Intégrer un melon trop mûr dans son bac à compost, c’est être sûr que celui-ci mette des mois et des mois à se dégrader. Alors que le couper en 5 ou 6, cela permet aux bactéries, champignons et vers de faire leur travail beaucoup plus rapidement. Ainsi les odeurs (méthane) dues à la fermentation et au travail des bactéries anaérobies n’aura pas lieu. Chance pour vos narines, celles de votre femme et de vos enfants. Toute personnes ayant déjà senti cette odeur diabolique vous en sera reconnaissant. Même le préfet vous écrira une lettre de remerciement !
Alterner matières sèches et matières humides.
Une clef du succès est l’alternance entre les déchets que l’on intègre dans le bac à compost. Mettre trop de gazon, c’est être sûr de retrouver des plaques blanchâtres 2 mois plus tard, avec des odeurs très dérangeantes. Mettre trop (d’un coup) de déchets de cuisine, souvent riches en eau, c’est « étouffer » le compost et ne plus permettre les réactions aérobies. Mettre trop de rameau de bois, c’est ne pas permettre au compost de monter en température et de commencer pleinement la décomposition.
Ici, tout est une question d’alternance entre les matières.
Exemple :
- Matière sèche (bois, épine) et matière aqueuse (melon, pèche)
- Matière brune (feuilles mortes, branches) et Matière verte (fleurs, reste de légumes)
- Matière carbonée (papier, carton) et matière azotée (gazon).
Le rapport Carbone/ Azote est essentiel pour un bon compost. De même qu’il est bon de vérifier s’il n’est pas trop sec ou trop humide.